La sclérose en plaques

Qu'est ce que la Sclérose en Plaques ?

La SEP est une maladie inflammatoire chronique du Système Nerveux Central.

Le système nerveux central comprend le cerveau, la moelle épinière et les nerfs optiques. Il est constitué de différents types de cellules parmi lesquels les cellules nerveuses ou neurones, les oligodendrocytes et les astrocytes.

Les neurones sont formés d'un corps cellulaire et d'un prolongement nommé axone qui est entouré d'une gaine de myéline. Cette gaine est constituée par les oligodendrocytes qui s’enroulent autour de l’axone. Elle protège l’axone et accélère la transmission de l’information nerveuse entre le cerveau et le reste du corps.

Dans la SEP, la myéline est la cible du processus pathologique. Le système immunitaire de l'individu se dérègle et considère la gaine de myéline comme un corps étranger déclenchant une réaction d’inflammation qui aboutit à une altération de la gaine de myéline appelée démyélinisation. La SEP est ainsi une maladie auto-immune.

Cette démyélinisation survient de façon focale, n’importe où dans le système nerveux central et se répète au cours du temps. Elle entraine une altération de la conduction nerveuse et donc de la transmission de l’information à l’origine des symptômes. Les symptômes dépendront de la localisation de la démyélinisation et sont donc très variés. Ils s’installent en quelques jours et durent quelques semaines puis régressent avec la disparition de l’inflammation et la mise en jeu de mécanismes de réparation (remyélinisation). C’est ce que l’on appelle une poussée.

Si la démyélinisation se répète ou si elle est importante, les mécanismes de réparation peuvent être insuffisants. La démyélinisation devient chronique entrainant des troubles de la conduction nerveuse et une souffrance de l'axone (neurodégénérescence) responsable de la persistance des symptômes.

Quelle est la cause de la SEP ?

Les causes exactes de la maladie ne sont toujours pas clairement identifiées.

Le mode de vie ainsi que des facteurs environnementaux, génétiques et biologiques contribueraient à l’apparition de la SEP. Toutefois, le rôle et l’influence de ces facteurs continuent de faire l’objet de nombreux travaux de recherche.

La SEP n’est pas une maladie héréditaire ni contagieuse.

Comment diagnostique-t-on la SEP ?

Il n’y a pas de test unique, le diagnostic repose sur plusieurs éléments :

  • Des symptômes neurologiques évocateurs d’une atteinte du système nerveux central,
  • La présence d’anomalies à l’IRM (imagerie par résonnance magnétique) cérébrale et/ou médullaire,
  • La présence de signe d’inflammation dans le liquide céphalorachidien prélevé par ponction lombaire,
  • La normalité du bilan sanguin.

Quels sont les symptômes possibles ?

Les symptômes sont variables selon les patients et d’une poussée à l’autre. Certains symptômes peuvent ne jamais apparaitre chez une personne donnée.

La liste des symptômes les plus fréquents est la suivante :

  • Troubles visuels : baisse de vision d’un œil, vision double
  • Troubles de la sensibilité : diminution de la sensibilité, apparition de sensations anormales (fourmillements, engourdissements, brûlures…)
  • Faiblesse ou raideur musculaire
  • Troubles de l’équilibre et de la coordination (démarche instable, maladresse)
  • Troubles urinaires et digestifs (envies pressantes, difficultés à uriner, constipation)
  • Fatigue

Certains symptômes moins specifiques tels que la fatigue, les troubles de la concentration ou les troubles sexuels peuvent survenir. Ces derniers symptomes peuvent être liés directement à la maladie mais aussi à d’autres facteurs comme le retentissement émotionnel de la maladie, le mode de vie, certains médicaments…

Comment cette maladie peut évoluer ?

Cette maladie ne réduit pas l’espérance de vie. Le risque essentiel est l’installation au fil du temps de symptômes irréversibles pouvant être source de handicap. Ce risque a grandement diminué grâce aux progrés thérapeutiques.

Quels sont les principes de la prise en charge ?

Il y a trois grands axes dans la prise en charge :

  • Le traitement des poussées qui repose sur l’utilisation des corticoïdes à fortes doses en perfusion ou en comprimés sur une courte durée.
  • Le traitement de fond qui a pour but d’éviter la survenue de nouvelles poussées et l’accumulation des lésions démyélinisantes qui peuvent conduire à l’installation d’un handicap à long terme.
  • La prise en charge des symptômes qui repose sur des médicaments mais également sur des mesures non médicamenteuses : règles hygiéno-diététiques, rééducation, kinésithérapie, activité physique, psychothérapie, relaxation…

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